Chassez le naturel et ...

Selon l’histoire, avant la colonisation, l’Afrique d’aujourd’hui était constituée de royaumes dirigés par une famille. Les rois s’obtenaient par successions familiales et souvent une et une seule famille. Le trône était donc un héritage.


Avec le temps et la colonisation, ces régimes dits monarchiques ont cédé la place aux Etats africains dirigés manu militari par les européens: une autre forme de royauté, une royauté à l’européenne. Certains des plus braves de ces pays vont vite s’affranchir de ces royautés au début des années 1960 pour accéder à l’indépendance et les autres après 1960 avec l’héritage de la république laissé par le colon. On va donc continuer maintenant la marche avec la constitution, l’assemblée, la primature... Mais cela va durer combien de temps?


Car après ces indépendances de 1960, et plus précisément deux ans après, les coups d’états militaires vont commencer et se multiplier en cascade. Puis les modifications de la constituion pour se maintenir au pouvoir, puis le trucage et le ripatouillage des élections et des résultats pour mourir au pouvoir tout en prenant soin de préparer ses enfants pour sa succession. D’abordn en Républiqe Démocratique du Congo (RDC) avec KABILA, puis au Togo avec GNASSINGBE et bientôt au Gabon avec BONGO. Sans oublier le cas probable de KADHAFI en Lybie.


Le mouvement de changement de constitution prend aujourd’hui une telle ampleur que d’autres pays surtout de l’Amérique Latine commencent par l’importer en procédant par référendum comme si le référendum pouvait exprimer un avis défavorable comme la cas du Niger avec Mamadou TANDJA. Si le changement de constitution ne peut marcher, alors on prépare purement et simplement ses enfants pour être président en leur confiant des postes stratégiques... comme au Sénégal avec WADE. Et si aucun quitus ne sera accordé à ces actions, le seul moyen qui reste demeure celui de l’autoritarisme, de la dictatures, de l’usage excèssive de la force des armes... pour diriger la destinée des peuples africains. Le dernier en date est celui de la Guinée Conakry avec le Capitaine Moussa D. CAMARA.


Comme quoi, chassez le naturel et il revient au galop. L’frique retourne tout simplement à son état d’avant la colonisation et de l’émancipation.

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